Assoc. CHEMINS D\'ARC-EN-CIEL

La pratique de l'agriculture, depuis toujours, n'a jamais changé à MBALA... c'est la jachère, c'est-à-dire, faire reposer le sol pendant deux ou trois ans avant de recultiver.

a) Les hommes : ils déboisent les parcelles de forêt avec de longues machettes et des haches. Quelques semaines après, ils brûlent les terrains déboisés. C'est évidemment un travail pénible nécessitant effort physique et endurance mais ils laissent tout le reste du travail aux femmes du village...

b) Les femmes : elles associent leurs enfants pour semer les graines. Ce travail continue jusqu'à la moisson.

Cette pratique présente beaucoup plus d'inconvénients que d'avantages.

En effet, les avantages sont plutôt d'ordre social : le champ est un investissement à courte durée et assure une auto alimentation domestique minimale. "AVOIR UN CHAMP", c'est un signe de maturité, une preuve qu'on est responsable d'une famille.

Quant aux inconvénients, l'ignorance des techniques agricoles favorisant une amélioration du rendement, en est le noyau malheureux... Brûler certaines parties du sol en l'appauvrissant et en ne produisant pas assez sur les autres parcelles, affame les familles car la moisson n'est en général pas suffisamment abondante.

L'énergie humaine dépensée pour cette faible rentabilité des récoltes, ne peut se réinvestir ailleurs... Après les durs travaux des champs, les gens tombent souvent malades : fièvre, hypo ou hypertension sont monnaie courante !!

De plus, les infrastructures sont inexistantes. MBALA se heurte à une difficulté de transport des produits agricoles vers de plus grandes agglomérations telles que BULUNGU, IDIOFA ou KIKWIT. Il y a des problèmes importants d'approvisionnements de produits finis tels que le savon, le sucre, les vêtements, le carburant... L'argent n'est pas en circulation, la population étant trop pauvre : on pratique donc le troc.

Ainsi, le système de drainage de l'eau par exemple, pourrait être la clé qui ouvrirait une porte sur le développement de tout un secteur : un système nouveau qui améliorerait la qualité de l'agriculture, pouvoir produire plus et se nourrir convenablement. Un apport technique extérieur ainsi que de gros moyens financiers seraient nécessaires pour faire bouger les choses !!!

Ce serait alors un bouleversement des habitudes, avancer par soi-même pour transmettre aux générations futures les moyens de vivre dignement, adapter la nature à ses besoins, puisqu'ils sont vitaux.